ET SI C'ÉTAIT VRAI ?



 Création le 18 mars 2009

Il était une fois les peuples des mers du nord, hardis navigateurs au teint clair, les "gwened" (avec son accent latin, César les appelait les "ouenètes" - Nous, nous disons les Vénètes). Une fois sédentarisés, ils se passionnaient pour les mégalithes (dolmens, menhirs et autres cairns). Du nord, ils tenaient les routes maritimes, car les routes dans les forêts épaisses étaient lentes et peu sûres.

Dans les peuples du sud, un petit groupe spécialisé dans le commerce maritime servaient de "traders" entre les hommes blancs qui possédaient les métaux "blancs" (étain, plomb, argent) et les hommes bruns qui possédaient le métal rouge (cuivre de Chypre). La ligne de démarcation était la Bretagne sud. A l'instar des comptoirs fortifiés reconnaissables à la racine "gdr", tels que Agadir, Mogador, Cadix, on avait par exemple Morgat (et sa pointe beg ar gador).

À partir de l'estuaire de la Vilaine, ils sous-traitaient aux gens du pays l'extraction et le transport des métaux. On imagine facilement la rencontre de deux capitaines de navire évoquant sur le sable de Penestin (la pointe de l'étain) les mérites respectifs de leurs embarcations, renseignements que le Phénicien recopiait aussitôt pour les monnayer quelques semaines plus tard au directeur de la Grande Bibliothèque d'Alexandrie.

Que faire pour éviter les tempêtes de la mer d'Iroise aux navires chargés à ras bord de métaux lourds ? (Un navire a bien sombré au large des 7 îles avec une cargaison de 22 tonnes de plomb), un autre au large de l'île de Batz ... Réponse : aborder à Toul an Hery, à l'embouchure du Douron (Menuvium flumen) dans l'interzone Léon/Trégor, fief de la très puissante tribu qui avait édifié le cairn de Barnenez. Un mouillage facile à trouver, sûr et discret, utilisé jusqu'à la fin du XIXème siècle pour le commerce avec les Iles Britanniques.


De Toul an Héry, port de Plestin (autre Penestin, ou Plouestin) et port desservant la région de Morlaix, on suivait le chemin droit sur Carhaix, capitale des Osismes (halte-péage!) et de là sur Vannes.
Et que dire de Locquirec avec sa pointe "du Château" (quel château ?), du gisement de plomb argentifère du Moulin de la Rive, des roches dites de la "Charrue", appelées au Moyen Age "Iles d'Amiara" sur les cartes de Cassini. Amiara ? Amara ? Amira ? C'est arabe, ça !


Revenons à Tanit. Si ce ne sont pas les Carthaginois qui l'ont érigée dans les environs de Penestin, qui a pu y déposer cette statue ?
• Un collectionneur romain de la bande à Verrès - contre qui a tonné Cicéron - ayant récupéré l'objet dans le souk de l'ex-Carthage ?
• Un chevalier breton ayant accompagné Saint Louis dans son expédition à Tunis et désireux de ramener une figurine exotique - érotique ? - et qui se la fait confisquer à son retour par sa digne épouse, qui la confie au curé, lequel préfère la sceller "ad vitam aeternam" et à toutes fins utiles dans les murs de la chapelle en construction ?
• Un faussaire facétieux qui vendit une œuvre de sa composition, plus vraie que nature, au premier propriétaire du domaine de Rochevilaine ?
 

Ceci est un appel au peuple : nous recherchons d'autres indices, voire des preuves de ce qui s'est vraiment passé.
Kenavo.
Jean Kersco (jeankersco619@gmail.com)

P.S. : La stylisation du dessin (une étoile à 5 branches) et le croissant au-dessus de la tête ne vous dirait rien ? C’est bizarre ...